comment commencer?
Recommencer à rouvrir la plaie.
L'âme pleine de souffrances se fatigue à crier,
mais garder le silence, je ne peux pas!
Tchétchénie, mon pays combien de fois
le destin t'a-t-il outragé?
Mortelle à chaque fois comme au Caucase,
sa roue de feu t'a ravagée
Mille neuf cent quarante quatre, fin de la guerre,
l'étau du fascisme se déserte.
Mais Staline envahit nos terres
l'or noir nous apporte la misère.
Arrachés aux montagnes par les armes,
enfants, femmes et vieillards sont déportés.
Mourir, ou partir au Kazakhstan?
Quel est le choix pour nos parents?
Patrie, tu leur avais donné la vie,
et sans pitié tu l'as repris.
Nos pères, nos frères et nos fils en exil,
ont lutté pour toi et sont morts.
Treize ans, marchant dans les ténèbres,
par les chemins brûlés et gelés.
Survivant en dépit de tout,
grâce à Dieu, on s'est retrouvé!
Pendent des siècles on nous a tués,
par le fer, le feu et la faim.
Malgré l'espoir et la sagesse brisés,
nous sommes revenus de l'enfer!
Revenus, grandis par le malheur,
comme l'herbe poussant dans la pierre.
Il nous reste de l'amour de notre terre,
la révolte à l'esprit, la flamme au cœur.
Qu'il est lourd, le plomb de l'oubli,
mais pour tous ceux morts en exil.
Nous allumerons aujourd'hui
en nos cœurs un feu immortel.
Fidèles aux souvenirs amers,
nous reconstruirons encore et encore.
Mais toujours nous nous souviendrons
combien est chère la liberté!
Patrie, tu leur avais donné la vie,
et sans pitié tu l'as repris.
Nos pères, nos frères et nos fils en exil,
ont lutté pour toi et sont morts.
Treize ans, marchant dans les ténèbres,
par les chemins brûlés et gelés.
Survivant en dépit de tout,
grâce à Dieu, on s'est retrouvé!